samedi 31 décembre 2011

Christrian Dotremont - Logogrammes

Une très belle exposition a (eu) lieu à Pompidou sur Christrian Dotremont, malheureusement je la traite un peu tard car elle se finit aujourd'hui.

Présentation de l'exposition
Par Christian Briend, conservateur du musée national d'art moderne
Ce que je fais en somme, c'est exagérer la naturelle liberté de l'écriture. » Ainsi l'écrivain et artiste belge Christian Dotremont (1922-1979) résumait-il la pratique du logogramme, dont l'invention par lui en 1962 constitue une saisissante illustration des relations entre art graphique et littérature. Pour la première fois dans un musée français, le Centre Pompidou rassemble soixante-dix logogrammes sélectionnés parmi les plus beaux et les plus importants dans plusieurs collections publiques et privées belges et françaises.



À cette occasion, il dévoile un fonds récemment enrichi par la remarquable donation de Pierre et Micky Alechinsky. Né à Tervuren, près de Bruxelles, Dotremont, entre très tôt en contact avec les surréalistes belges. Après un séjour à Paris sous l'Occupation durant lequel il rencontre artistes et écrivains, il fonde en 1947 le groupe « surréaliste révolutionnaire », puis l'année suivante à Paris avec Appel, Constant, Corneille, Jorn et Noiret le groupe « international d'art expérimental » Cobra. Dotremont rencontre Pierre Alechinsky en 1949 avec lequel il collaborera souvent à des oeuvres à deux pinceaux. Deux ans plus tard, Dotremont reçoit une bourse de l'Institut danois pour étudier l'art populaire de ce pays. C'est à Copenhague qu'il rencontre celle qui sera épisodiquement sa compagne et lui inspirera de nombreux écrits, poèmes et logogrammes.


Atteint de tuberculose, Dotremont fait l'expérience du sanatorium, à Silkeborg, en compagnie d'Asger Jorn. Il relate ce séjour dans son roman La Pierre et l'Oreiller publié chez Gallimard en 1955. Peu après, il fait son premier voyage, déterminant, en Laponie finlandaise, où la contemplation des paysages immaculés a sa part dans l'invention du logogramme. Recherchant « l'unité d'inspiration verbale-graphique », Dotremont propose « des dessins de mot, des peintures de langage », habituellement tracés avec vigueur à l'encre noire et au pinceau sur des feuilles de papier blanc aux formats variables. Les logogrammes sont des poèmes, écrits en état de grande spontanéité, dont les éléments scripturaux, lettres de l'alphabet, chiffres arabes, ponctuations, se dégageant de la norme graphique, se trouvent « distordus, dynamisés, rendus méconnaissables ». 


Pour préserver la signification de ces nuées de signes, à la lisibilité menacée, Dotremont reporte toujours le poème, l'aphorisme ou le petit dialogue, souvent humoristique, au crayon au bas de la feuille, d'une fine écriture d'écolier. En 1976, lors de l'un de ses nombreux séjours en Laponie, Dotremont est accompagné de Caroline Ghyselen, qui photographie « logoneiges » et « logoglaces » tracés avec un bâton dans « l'immense papeterie qu'est l'Extrême-Nord ».







mardi 6 décembre 2011

Sémantique et typographie comme vecteur du webdesign. Un workshop à l'ESA

La semaine prochaine je me suis vu attribuer l'animation d'un workshop à l'Esa (merci Perrine). J'ai choisi d'aborder les questions de sémantique et de typographie qui me semblent essentielles dans la conception actuelle du web.

L'internet est une substance mouvante où les images pédophiles côtoient aisément les théories sur le boson de Higgs (voire parfois se confondent) dans une anarchie certaine. Les réseaux virtuels, quant à eux, sont arrivés à maturation au point d'avoir une répercussion quantifiable dans le réél. On leur reconnait maintenant, à tord ou à raison, une implication dans les révoltes qui secouent le monde (Maghreb, Égypte, Syrie, Chine...). Et alors que les états peinent à endiguer ce phénomène, cette nouvelle forme de réalité, qualifiée d'augmentée,  semble ouvrir de nouveaux espaces de libre expression.

Néanmoins cette migration de l'état réel au virtuel n'est pas sans conséquence et ouvre des nouveaux champs de réfléxion pour les designers et par extension pour les architectes.

Le communiqué du workshop:
Face à l’omniprésence toujours plus forte d’internet dans notre quotidien, nous tenterons pendant cette semaine de workshop d’appréhender les problématiques liées à l’information « en ligne ». Cet atelier aura pour ambition d’initier les premiers questionnements en terme de design d’interface et d'architecture de l'information au sein d’un projet de création de site internet.
Nous aborderons entre autres l’analyse de la structure typographique d’un document, ses niveaux de lectures, sa structure rédactionnelle, son rendu multi devices (smartphone, tablette, écran, papier) mais aussi l’utilisation d’images et d’animations à caractère fonctionnel.
Nous privilégierions à cet effet, l’utilisation de technologies open-source et émergentes telles que l’HTML 5/Css3, nouveaux fleurons du web capables de répondre aux exigences techniques et graphiques les plus pointues.


 

mardi 15 novembre 2011

«Ma Ligne», Fuzi, Maximage, l'interview

La beauté d’une balafre, la violence d’un trait, la radicalité du geste, la souffrance subite et affligée sont autant de thèmes qui resurgissent tout au long de cet ouvrage. Dans une mise en page sobre et efficace, le vandalisme si souvent réduit à une expression débile (par les auteurs eux-même d’ailleurs) prend ici une forme toute poétique.

Cette poésie brute, mainte fois occultée dans l’engouement commercial qui entoure aujourd'hui le graffiti, est pourtant à mes yeux l’essence de cette discipline.

J’ai donc tenté à travers cet entretien de retracer avec Fuzi et Maximage la genèse de cet ouvrage singulier paru aux éditions Patrick Frey.



L'interview

Depuis combien de temps as-tu entrepris ce travail d’archivage? Est-il inhérent à ta démarche depuis le début? 
Il s’inscrivait dans mon quotidien de «graffeur». Depuis le début. Le graffiti m’a amené à la photo. J’ai ressenti très tôt la nécessité d’immortaliser ces moments, ces lieux et ces œuvres pour témoigner de cette époque.

Étonnamment l’écriture a tendance à rebuter les graffeurs, tu sembles pour ta part, prendre du plaisir dans cette forme d’expression. As-tu toujours écrit ou est-ce quelque chose de récent?

J’ai toujours beaucoup lu. Ecrire devenant d autant plus dur . Coucher sur le papier mon ressenti et que les gens l’ayant vécu et partagé avec moi soient touchés, fut la reconnaissance ultime de mon travail d’écriture.



Le fait d’avoir ouvert un blog a-t-il fait évoluer ta démarche? Si oui, dans quel sens? A-t-il initié ton souhait de faire un livre?

Le blog fut une étape; un choix: Sortir de la gloire clandestine du graffiti et me mettre en avant en tant qu’artiste dans un sens plus large. Le livre n’entre pas dans cette optique. Ma Ligne est un témoignage artistique sur 15 ans de mon quotidien. Je devais le faire pour en retirer l’essence poétique.

Tu travailles souvent avec des Suisses: y a-t-il une raison? As-tu une sensibilité particulière pour le design graphique et la typo made in Switzerland?

Je ne connaissais même pas jusqu’à l’existence du mot design graphique avant de côtoyer Maximage. J’ai appris et assimilé ces notions rapidement. Car ce projet je l’avais muri depuis plus de dix ans. Il fallait les bonnes personnes pour le mener à bien. Chaque décision a été prise en commun à chaque étape de la création du livre. Le résultat n’a souffert d’aucune contrainte. J’en tire une vrai fierté et une reconnaissance pour les gens qui ont travaillé à ce projet.



Comment avez-vous connu Fuzi? Et pourquoi avez-vous choisi de travailler avec lui? (pour Maximage)

Maximage > Ce projet est issu d’un album photo de Fuzi regroupant ces clichés et d’autres. Il nous l’a montré. L’objet était riche autant sur le fond que sur la forme et valait la peine d’être publié, ce que Fuzi avait déjà en tête.

De quelle manière avez vous atterri aux éditions Patrick Frey? Le livre est de facture assez luxueuse (sa fabrication comme son prix). Était-ce une volonté de viser l’ouvrage d’art? Le choix des photos, les textes semblent d’ailleurs plaider dans ce sens? Quelles réflexions ont précédé la création de l’ouvrage? (pour Maximage)

Maximage > Les décisions du design de ce livre sont en grande partie issues de l’objet original, qui a été «traduit» en livre. Notre volonté commune était de mettre au mieux les images en valeur, par le design et la qualité d’impression, mais aussi de leur permettre d’exister hors du contexte limité du mouvement graffiti, permettant ainsi un regard plus riche et libre de préjugés sur leur contenu. Cette approche nous a permis de travailler avec l’éditeur Patrick Frey.



Le caractère typographique a-t-il été spécialement développé pour Fuzi? Va-t-il perdurer dans sa communication et ses publications? (pour Maximage)

Maximage > Il a été développé pour ce projet en particulier. Certains éléments sont inspirés de caractères que l’on retrouve à l’intérieur des wagons. Nous ne connaissons pas encore l’avenir de ce caractère.

Il y a quelque chose de profondément romantique (au sens littéral du terme) dans ton travail, non?

Le book de photos dont ce livre est la transcription dans le fond comme dans la forme, a une vrai fonction d’archivage, froide et neutre dans la présentation (celle d’un book de photos classique que l’on peut retrouver dans chaque famille). Mais il représente aussi l’essence poétique de ma jeunesse . J’ai joué depuis le début sur le coté froid et commun de la présentation et son contenu artistique. Le lecteur est face à un bilan neutre, sans fioriture, ni explication. – limite juridique, policier – auquel il est habitué pour traiter ce genre de sujet. Il est face à ses émotions, ses valeurs et jugements. Le ressenti personnel est alors non biaisé et la notion communément admise du beau, mais aussi du bien et du mal est sans cesse remise en cause par la beauté esthétique du contenu: une banquette lacérée, un mégot de joint noyé de crachats dans la lueur jaune des néons crasseux, une vitre brisée, le vandalisme ne traduit plus le malaise supposé de ces auteurs, ni l’acte puni répréhensible mais une démarche consciente, primitive et profondément artistique. Le livre est une ode à la destruction Une célébration de l’esthétisme du vandalisme autant qu’un témoignage poétique d’un mode de vie.

Le rapport charnel presque sadomasochiste que tu entretiens avec les trains est-il l’unique avatar du graffiti? Ou est-ce une chose qui s'exprimait avant et en dehors de cette pratique? (Il n’est pas rare de croiser dans ce milieu des gens qui mènent des vies schizophréniques)

Ce rapport «charnel» est celui d’un passionné, il est lié aux trains car j’évoluais en banlieue à cette époque-là. J’aurais habité à la mer je t’aurais parlé de la beauté des mouettes peut-être. Il est certain que quand tu casses, tu lacères, tu marques ton nom avec une Baranne et que l’encre te coule sur les doigts, que tu passes ton corps par la fenêtre du train pour poser ton nom plus haut, le rapport physique aux éléments est omniprésent. De plus tout ce temps passé dans les trains crée un lien affectif avec le lieu. «C’était Ma Ligne» est la première phrase du livre mais aussi son titre. Ma Ligne, ce n’est pas un hasard. L’appropriation, la domination physique, mentale est au cœur de mes propos. Il y a toujours cette ambivalence entre la violence et l’amour / la beauté et la destruction. C’est cette connaissance, cet amour et cette démarche consciente de destruction qui fait l'intérêt et le fond de ces photos.



Quel regard portes-tu sur la ville?

Romantique, j’imagine. D’autant plus que j’en connais l'extrême réalisme tragique. On est en plein dans l’ambivalence dont je parle dans mon livre.

«L'ignorant style», tire-t-il son inspiration de l'art brut? Comment as tu été amené à pratiquer un trait que l'on pourrait qualifier de naïf? Graffiti scandinave?

 Non il tire son inspiration du «faire autrement», comme tu veux, sans règles, écoles, ni pressions, si ce n’est celle de marquer un nom de façon illégale. Tout en gardant de grosses références assumées aux premières heures du graffiti new yorkais, tout ça fait à la sauce banlieusarde. C’était un état d’esprit lié à notre façon de vivre, anti-tout . Rien à voir avec l’art brut, dont je ne connaissais pas l’existence, ni du graffiti scandinave dont je n’avais vu à l époque que très peu et qui esthétiquement ne me parlait pas du tout. Après que ce soit, naïf peut-être, car on a su garder ce coté enfantin qui donne en partie une âme au truc, plutôt instinctif, mais techniquement nous ne l’étions pas pour la plupart, nous testions quelque chose de nouveau car nous ne tenions pas compte de l’avis ni du regard des autres que nous méprisions pour la plupart. Nous étions des meneurs, nous inventions. Les autres critiquaient et préféraient ne voir en nous que des cailleras. À l’heure du bilan, nous avons créé un style qui a dépassé de bien loin les frontières, qui parmi eux peut se vanter de ça?

Le groupe semble avoir une part importante dans ton processus de création? Au sein d'UV y avait-il émulation de groupe?

Le groupe était tout. J’ai longtemps fait que marquer le nom du groupe. Mettant de coté l’individualité forte de chacun et l’essence du graffiti (marquer son nom) au profit d’une représentation collective et du plaisir d’écrire (à l’instar des faux blazes). La solidarité, la fougue, la folie et l’émulation du groupe ont bien sûr pris une part importante dans ma création. Encore aujourd’hui. Et quand je parle du passé, j’utilise souvent le «nous». Cela représente beaucoup de bonnes choses, quelques mauvaises aussi; le groupe(et les individualités qui le constituent), est intrinsèquement lié à ce que je suis aujourd’hui, artistiquement comme humainement. Après, rentre en jeu la personnalité, l’égo qui fait que des têtes dépassent de la meute. Quand tu crées, tu es un individu, la notion de groupe s’atténue face à ton train ou ta toile; tu te retrouves avec ton individualité créatrice et ce que tu donnes est le fruit de ce que tu as vécu, de ce que tu es, mais de manière personnelle.

Quel regard portes-tu sur la scène graffiti actuelle?

Y en a plus, de plus gros, plus haut, c est bien. J’imagine un futur proche ou chaque personne aura été confrontée une fois dans sa vie a la nécessité de faire un tag illégalement. Pour s’affirmer à l'instar de l’alcool etc. Un passage obligé pour atteindre l'âge adulte .Une pratique rituelle rentrée totalement dans les mœurs. Si t’as jamais fait de graffiti mon fils, t’es pas un homme.

Pour finir, as-tu des nouveaux projets? (tags roms?)

Énormément de projets, liés à mes différentes activités, tattoo, peinture, photos, etc. Le projet auquel tu fais référence est lié à l’habitat des gitans catalans. Plus précisément à ceux de Perpignan. J’ai passé énormément de temps dans leurs quartiers afin de témoigner de pratiques d’écriture. Des listes de noms d’enfants (filles/garçons) apposées partout et avec tout moyen sur les murs. Je n’avais jamais était confronté à ce type d expression. Les enfants ont 11, 12, 13 ans, ils vivent le soir et s’approprient le quartier, pas comme un acte de dégradation mais comme un jeu, sous le regard bienveillant des parents. J’ai découvert une autre culture, avec d’autres règles et d’autres valeurs. Mais j’ai aussi retrouvé un esthétisme proche de celui que je traite dans Ma ligne. Ces façades, sales, remplies d’inscriptions, de taches, recèlent une beauté profonde dont je témoignerai prochainement dans un ouvrage.


Merci à Fuzi & Maximage


MA LIGNE 
FUZI UVTPK

Photographs and texts
Hardcover / 134 pages
16.5 x 23 cm
Edition Patrick FREY
2011

Buy here

dimanche 30 octobre 2011

Françoise Pétrovitch au Musée de la Chasse et de la Nature

Après être si souvent passés devant le musée de la Chasse et de la Nature sans y entrer, nous avons fini, poussés par la curiosité, par nous y rendre ce mois-ci. Nous pensions tomber sur un musée poussiéreux célébrant fièrement les 2000 ans de la chasse à courre (ou que sais-je d'autre), or c'est un musée totalement rénové abritant l'exposition de Françoise Pétrovitch que nous avons trouvé. 
En effet, cette artiste invitée par la fondation, a disséminé son travail tout au long de la visite des collections. Que ce soit dans un tiroir ou entre deux hiboux, on entraperçoit un dessin ou une sculture qui s'amuse à jouer à cache-cache avec le visiteur. 
Une bien sympathique manière de découvrir ce musée parisien méconnu...

Du 2 septembre 2011 au 8 janvier 2012
Musée de la Chasse et de la Nature
62 rue des Archives – 75003 Paris
De 11h à 18h tous les jours sauf les lundis et jours fériés
Tarifs: 6 euros plein tarif / 4,50 euros tarif réduit
Tél.: 01 53 01 92 40

Télécharger le dossier de presse
En savoir plus : www.chassenature.org
Voir le reportage de France 24 : www.france24.com










mardi 11 octobre 2011

Fuzi Tattoo Flash Collection @ Paris

En attendant l'interview de Fuzi & de Maximage que je devrais publier sous peu. Les amateurs pourront se rendre à la boutique Amusement de la Gaité Lyrique. Fuzi y expose ses flashs tattoos du 11 au 16 Octobre à l'occasion de la sortie de son second livre.



Samedi 15 octobre, à partir de 18h aura lieu une séance de tatouage dans un salon éphémère crée pour l événement.

contacts et rdv :
manuel@amusement.fr
fuziuvtpk@gmail.com

Plus d'info:
Le blog de Fuzi


vendredi 12 août 2011

Madame Grès @ musée Bourdelle

Nous avons eu le loisir de visiter l'exposition retrospective consacrée à Madame Grès. Un vrai plaisir tant pour son travail que pour le musée Bourdelle.

Nous avons vraiment été touchés par son appropriation de la technique du drapé qu'elle a su faire évoluer durant toute sa carrière jusqu'à atteindre la quintessence.

A partir d’un vêtement qu’elle rêvait sans coutures, elle invente une économie de lignes et de volumes volontairement atemporelle – originelle, transformant le corps de la femme en déesse.
Robes asymétriques, drapées à l’antique comme moulées sur le corps, robes en volume lorsqu’elle travaille la faille ou le taffetas : ses exigences de création la différencient de ses contemporains. Insensible aux engouements passagers, aux tendances qui marquent les collections d’une saison, elle préfère « sculpter » des pièces uniques dont le nombre fait collection. On reconnaît un chef-d’œuvre de Madame Grès à sa pureté – l’apparente simplicité de son art dissimule toujours l’extrême complexité de son savoir-faire. 



Madame Grès - La couture à l'œuvre par paris_musées
plus d'info: ici
















crédit photos: Marz+Chew exceptées les deux dernières

mardi 7 juin 2011

François Mazabraud à la galerie de Roussan

Je suis tombé par hasard sur le travail de François Mazabraud qu'il présentait à la galerie de Roussan. Ici pas de «shooking» intitule, ni de parabole pédante, mais un travail franc et poétique. Une bouffée d'air frais au sein d'une scène contemporaine flirtant trop souvent avec le design (avec un discours bancale).

François Mazabraud semble avoir trouvé la bonne alchimie un travaille personnel mais pas nombriliste au fait du monde qui l'entoure. Une vraie expression contemporaine en somme.
Quelques unes de ses productions sont présentées à la galerie de la rue Jouye-Rouve.

«Zones d’ombre», 2011, bouleau, hêtre, loupe de peuplier, sycomore. Structure modulable.



Cette sculpture est inspirée d’une table de notaire conçue au XVIIIeme siècle, à l’origine de l’expression «les dessous- de-table», munie d’un seul tiroir coulissant qui permettait de faire passer des documents secrètement. Dans cette sculpture, j’ai repris le principe du tiroir traversant en essayant de l’actualiser en un réseau de tables au contours des paradis fiscaux. L'ensemble est modulable et s'adapte au lieu d'exposition. Ci-dessus la sculpture étend son réseau dans tout le sous-sol de la galerie allant jusqu’à contaminer les parties privées (lieu de stokage, cuisine) interdites et dissimulées aux spectateurs. Elle évoque un hypothétique circuit de blanchiment d’argent entre la Suisse, Bélize, le Delaware et le Guatemala

«Border line», 2011, chaussures italiennes en cuir pyrogravées, tailles 39 à 45, cables électriques.
Chaussures gravée de plan mafieux suspendue à la «L.A style» comme pour indiquer les zones de traffics de drogue.





"Calibri", 2011, onze silencieux d’armes filetés au même diamètre, dimension variable.
Une sculture fait de silencieux.



"Waste of secret", 2011, conteneurs à déchets, mécanismes de coffre fort à code digital et empreinte biométrique, 95 x 46 x 37 cm.
Poubelle coffre-fort faisant référence au marché des déchets de Napoli.

jeudi 26 mai 2011

Me gustan las películas

Lors de notre récent voyage à Madrid, nous avons fait la découverte d'une des dernières salles de cinéma porno madrilène, le Salax: désuète mais encore populaire (séance matinale uniquement). Nous y sommes allés non pas pour mater un film mais pour admirer les superbes affiches encore dessinées à la main.

Traduction (approximative): Aletta Oceane, Sa première fois

Traduction (approximative): Les infirmières bien bonnes
Les femmes sont les meilleurs psychanalistes jusqu'au jour de leur mariage.
Elles deviennent ensuite les meilleurs clientes.

Traduction (approximative): Mauvaise vie
quand on a 20 ans de plus qu'une femme,
c'est elle qui se marie avec vous.

Traduction (approximative): Culs, seins, matures

lundi 16 mai 2011

mrcrdsgn | conférence de Guerillagrafik | mercredi 18 mai | 18h30 | Université Paris 8




— intervention de Thom Balmer —

L’atelier Guerillagrafik – fondée en 2006 par Marie d’Ornano, graphiste française et Thom Balmer, graphiste et typographe suisse – travaille principalement pour des clients de domaine culturelle et du milieu de la Photo. « Form follows Fonction, Ornament is crime » dixit le mouvement Bauhaus. GuerillaGrafik ne se considère pas comme artistes mais plutôt comme artisans ayant un regard créatif. La fonctionnalité s’exprime dans leur travail par des choix graphiques toujours en lien direct avec le contenu. Ainsi, la typographie n’est pas choisie en premier lieu selon des critères purement esthétiques mais par une réflexion argumentée sur le contenu. Comme le contenu change pour chaque commande, ils créent souvent un caractère typographique destiné à chaque projet.

Pour son intervention, Thom Balmer présentera dans une première partie l’identité visuelle de la Maison de la Poésie, Paris. signée par son atelier. Cette identité visuelle est entièrement basée sur le caractère typographique GGpoésie, conçu pour ce lieu. Le redesign en cours de réalisation montrera l’évolution d’une identité visuelle et d’un caractère dédié, synthétisant trois ans d’utilisation.

Dans un second temps, il présentera un travail de recherche personnel sur divers alphabets du monde entier comme l’alphabet arménien, arabe ou malayalam… Comme un carnet de voyages, Thom Balmer collecte au cours de ses séjours en Inde, en Asie ou au Moyen-Orient divers alphabets rencontrés et les interprète en créant le caractère typographique GGontogenèse, dont le dessin tente d’unifier les divers types d’expressions typographiques dans le monde.

www.guerillagrafik.com